Detroit techno (2010-2016) / de Jacqueline Caux

Regroupe deux films incontournables pour se familiariser avec l'histoire de ce mouvement musical planétaire issu de Detroit. 
"Never Stop, une musique qui résiste" : ce film raconte comment la force du mouvement créatif qu'est la musique techno de Detroit aura permis à une contre-culture de trouver un écho dans le monde entier et de contribuer à la renaissance de la ville. Les pionniers de la musique techno (Juan Atkins, Carl Craig, Jeff Mills et Derrick May) témoignent de leur démarche et des différentes transformations de l'industrie musicale.
"The Cycles Of The Mental Machine" : le film raconte les différents cycles musicaux, du blues jusqu'à l'émergence de la techno, dans la ville défaite de Detroit, la ville de l'automobile, du taylorisme, des chaînes de montage. Une histoire musicale de Detroit, sur les traces d'un des premiers DJ mythique : The Electrifying Mojo. "La ville aussi, avec sa décadence, nous a inspirés, c'est pour cela qu'il y a ce son si particulier de Detroit, c'est une ville fantôme, qui génère une atmosphère particulière qui nous inspire".

Le grand macabre (2012) / de György Ligeti

Le chef d’œuvre de Ligeti enregistré à Barcelone au Gran Teatre del Liceu, dans une production hautement acclamée à Bruxelles, Londres et Rome.
Mise en scène d'Alex Olle (La Fura dels Baus), direction musicale de Michael Boder.

Le ministre des poubelles (2017) / de Quentin Noirfalisse

Certains le prennent pour un fou, d'autres pour un génie. Yeux perçants, mains agiles, jambes déformées par la polio, Emmanuel Botalatala est le ministre des poubelles de Kinshasa. Ce poste n'est pas officiel. C'est son nom d'artiste... Depuis les quartiers populaires, il crée des tableaux hautement politiques et en relief à partir des déchets que Kinshasa vomit chaque jour. A soixante-quatre ans, il est à un tournant. Sans un franc congolais en poche mais bien aidé par sa femme, Marguerite, et ses apprentis, il se plonge dans la dernière tranche de sa vie. Et rêve d'un coup d'éclat à la face de Kin-la-frénétique : créer un centre culturel pour y sauver son œuvre et former les ministres des poubelles de demain... Guidé par son envie de laisser une trace, le ministre des poubelles ouvre sur le rôle qu'un artiste et sa vision peuvent jouer dans un pays qui se cherche.

Voyage aux pays des peintres naïfs (1970) / de Jean-Marie Drot

Entre 1970 et 1983, Jean-Marie Drot, vagabond passionné d'art, prend sa caméra et part filmer les plus grands représentants de la peinture naïve aux quatre coins du monde. D'abord parti sur les traces des peintres yougoslaves, il s'envole ensuite pour Haïti, dont André Malraux disait que c'était "le seul peuple de peintres". Il ira ensuite nous ravir avec les paysages merveilleux, les personnages magiques des contrées bulgares, grecques et françaises. Un périple enchanteur en 11 épisodes dans les jungles imaginaires des peintres naïfs.
Contient les films : Journal de voyage au pays des naïfs yougoslaves ; Journal de voyage au pays des peintres naïfs en Haïti ; L'enchanteur Robert Tatin de Cossé-le-Vivien ; Yannis Gaïtis le grec ; La grande famille (Daniel ferrara, Simon Schwartzenberg, Maurice Bonnin, Louis Carmeil) ; Dimitar Kazakov le Bulgare ; Trois femmes (Jacqueline Benoit, Anne Vernon, Anne Mandeville) ; Christo Christov, peintre des légendes bulgares.

Un oeil une histoire (2016) / de Marianne Alphant & Pascale Bouhenic

Une collection qui donne la parole à des historiens de l'art de renommée internationale et de générations diverses qui reviennent sur leur parcours et leur passion par le biais de leurs œuvres fétiches et l'exploration d'un courant artistique. Toutes ces images réunies sont le rébus d'une vie, d'une méthode, d'un goût. Elles sont l’œil de l'historien de l'art...
"Georges Didi-Huberman : douze images pour le meilleur et pour le pire" ; "Michel Thévoz, hélium, hydrogène et histoire de l'art" ; "Victor Stoichita, l'image super langage" ; "Rosalind Krauss, une moderniste, une vraie" ; "Gilles A. Tiberghien, extension du domaine de l'art" ; "Michael Fried, In Love With Diderot" ; "Svetlana Alpers, distance et étrangeté" ; "Roland Recht, la cathédrale et le papillon" ; "Laurence Bertrand Dorléac, une passion spéciale".

Le triomphe des images (2017) / de Jérôme Prieur

Aux XIe et XIIe siècle, partout en France, la peinture envahit les bâtiments religieux. L'exploration minutieuse des scènes peintes de l'Abbaye de Saint-Savin, accompagnée des réflexions d'historiens du Moyen Age et de peintres contemporains, permet de mieux comprendre les raisons de ces images, leur processus de création, leur signification, et d'en apprécier des qualités plastiques. Avec Jérôme Baschet, Patrick Boucheron, Cécile Voyer, Jean Wirth, Jean Le Gac, Patrice Giorda, Marc Molk...

L'héritage de la chouette (1989) / de Chris Marker

Treize mots de racine grecque que Chris Marker décortique pour connaître l'héritage de la Grèce antique sur le monde moderne. Des États-Unis au Japon, il a baladé sa caméra là où tout mot prend sens. Il a rencontré des hellénistes, des logiciens, des hommes politiques, des artistes, des philosophes, et a confronté leurs discours aux mémoires des cinémathèques.
En treize épisodes : 1. Symposium ou les idées reçues ; 2. Olympisme ou la Grèce imaginaire ; 3. Démocratie ou la cité des songes ; 4. Nostalgie ou le retour impossible ; 5. Amnésie ou le sens de l'histoire ; 6. Mathématique ou l'empire des signes ; 7. Logomachie ou les mots de la tribu ; 8. Musique ou l'espace de dedans ; 9. Cosmogonie ou l'usage du monde ; 10. Mythologie ou la vérité du mensonge ; 11. Misogynie ou les pièges du désir ; 12. Tragédies ou l'illusion de la mort ; 13. Philosophie ou le triomphe de la chouette

12 jours (2018) / de Raymond Depardon

Avant douze jours, les personnes hospitalisées en psychiatrie sans leur consentement sont présentées en audience, d'un côté un juge, de l'autre un patient. Entre eux naît un dialogue sur le sens du mot liberté et de la vie.

La permanence (2017) / d'Alice Diop

La consultation se trouve à l'intérieur de l'hôpital Avicenne de Bobigny. C'est un îlot qui semble abandonné au fond d'un couloir. Une grande pièce obscure et vétuste où atterrissent des hommes malades, marqués dans leur chair, et pour qui la douleur dit les peines de l'exil. S'ils y reviennent, c'est qu'ils ne désespèrent pas de trouver ici le moyen de tenir debout, de résister au naufrage... Un film qui tord le cou aux discours courants sur les étrangers en montrant la détresse physique et mentale des réfugiés, et invite à dépasser les statistiques, à voir les visages derrière les chiffres.

Paris est une fête (2018) / de Sylvain George

Des rassemblements de Nuit Debout à la crise des réfugiés, des manifestations contre la loi Travail au traumatisme post-attentats... Un film poème en dix-huit vagues, comme autant de scènes pour décrire Paris et ses paysages urbains traversés par un migrant guinéen, les attentats, les roses blanches, l'état d'urgence, le bleu-blanc-rouge, l'océan Atlantique et ses traversées, les volcans, le beat-box, la révolte, la colère, la violence d’État, un chant révolutionnaire, le silence, la joie, rien que la joie.