Depuis presque deux mois tous les yeux sont à nouveau rivés sur le Proche-Orient, car le conflit bientôt séculaire entre israéliens et palestiniens a repris une tournure tragique.
Suite à l'enlèvement et à l'assassinat, non revendiqué, de trois jeunes colons israéliens dont les corps ont été retrouvés le 30 juin, le gouvernement de Benjamin Netanyahou a choisi de répliquer par un déluge de bombes sur la bande de Gaza, petit territoire de 360km2, toujours sous embargo israélo-égyptien, où 1,7 millions de palestiniens tentent de vivre malgré tout.
A ce jour, on dénombre, depuis le regain des tensions, plus de 2100 morts palestiniens, dont un nombre important de femmes et d'enfants, et une cinquantaine de morts israéliens dont la quasi-totalité sont des soldats.
Suite à l'enlèvement et à l'assassinat, non revendiqué, de trois jeunes colons israéliens dont les corps ont été retrouvés le 30 juin, le gouvernement de Benjamin Netanyahou a choisi de répliquer par un déluge de bombes sur la bande de Gaza, petit territoire de 360km2, toujours sous embargo israélo-égyptien, où 1,7 millions de palestiniens tentent de vivre malgré tout.
A ce jour, on dénombre, depuis le regain des tensions, plus de 2100 morts palestiniens, dont un nombre important de femmes et d'enfants, et une cinquantaine de morts israéliens dont la quasi-totalité sont des soldats.
Toutefois, si nous sommes abreuvés d'images chocs sur le conflit actuel, via Internet ou la télévision, nous manquons bien souvent d'une prise de recul qui nous permettrait de mieux comprendre ce qu'il se passe là-bas.
Prendre du recul ou bien passer par un regard différent pour, au-delà des a priori politiques, comprendre la vie, les questionnements, les difficultés, les sentiments, les aspirations des individus des deux communautés.
Le cinéma israélien est florissant. Chaque année, le "Israël Film Fund" accompagne de nombreux cinéastes sur le chemin du grand écran. Depuis sa création en 1979, il a soutenu pas moins de 340 longs métrages, et sans conditionner ses financements au soutien de la politique d'Israël.
Du côté palestinien, les projets de film sont nettement plus durs à monter, car d'une part il n'existe pas de structure pour les subventionner, et d'autre part il est indispensable d'obtenir un permis de tournage de l'état d'Israël, que ce dernier refuse souvent. Moins nombreux que ceux de leurs voisins, les films palestiniens n’en sont pas moins bons.
Eyal Sivan nous fait voir des images d’archives qui remontent au début du projet sioniste, c'est-à-dire au début du 20ème siècle, et nous donne à entendre des témoignages d’israéliens et de palestiniens qui ont connu une époque où ils travaillaient souvent ensemble dans les orangeraies, jusqu’en 1948, année de proclamation de l’indépendance d’Israël, qui sera immédiatement suivi du déclenchement de la guerre israélo-arabe et de la « Nakba », c'est-à-dire de l’exode de plus de 700 000 arabes palestiniens fuyant la guerre ou bien expulsés de force. Et jusqu’à aujourd’hui, Jaffa reste au cœur du conflit avec la question du droit au retour des réfugiés palestiniens, qu’Israël refuse fermement.
Néanmoins, Youri Nasrallah ne fait pas œuvre de propagande et il expose, par l'intermédiaire de ses personnages, ses doutes sur l'utilité de la violence, ses critiques face aux divisions arabes et aux croyances idéologiques.
Ces évènements, qu'Ari Folman a vécus en tant que soldat de l'armée israélienne, ont été complètement occultés par sa mémoire. Il s'efforce donc de retrouver ses frères d'armes pour les questionner sur leurs souvenirs et leur responsabilité dans cette tragédie. Le sujet, très dur, traumatisant même, est traité sans complaisance envers tous les acteurs du conflit, mais avec un réel souci esthétique. L’animation, d’une grande beauté, permet de restituer à l’écran les rêves et les hallucinations d’Ari Folman et de ses compagnons. Le tout est soutenu par une bande originale composée par Max Richter qui colle parfaitement à l’ambiance du film.
- Avec le film, maintes fois récompensé, "Le sel de la mer" de la palestinienne Annemarie Jacir (2008), on revient plus précisément sur la revendication du droit au retour des réfugiés palestiniens, toujours refusé par l’état israélien.
- Mais le cinéma israélien n’est pas en reste pour dénoncer les murs érigés entre les peuples. Avec "The Bubble", Eytan Fox s’attelle à la tâche.
- Pour finir cette présentation (non-exhaustive) de films sur le conflit israélo-palestinien, nous vous recommandons le dernier long métrage du réalisateur palestinien Hany Abou-Assad, intitulé "Omar", et qui a reçu le prix du Jury dans la sélection "Un certain regard" au festival de Cannes en 2013.
Les bandes-annonces des films chroniqués
Et d'autres films sur le conflit israélo-palestinien disponibles à la médiathèque :